NOTES

 

Cf. pour la fin de ce paragraphe, « En 1592, époque à laquelle on peut à peine assurer qu'un seul ouvrage original et complet fût sorti de sa pensée, un auteur mécontent et jaloux, dont il avait probablement beaucoup trop amélioré les compositions, le désigne déjà, dans le style bizarre du temps, comme un corbeau parvenu, paré des plumes des auteurs, un factotum universel, enclin, dans son orgueil, à se regarder comme le seul shake-scene (ébranle-scène) de l'Angleterre. [Note:] Groat's worth of wit, etc. Pamphlet publié en 1592, par un nommé Green, qui n'était pas le Greene parent de Shakspeare. » (Guizot, ouvrage cité, p. LVII.) Guizot invoque ces critiques, qui datent du tout début de la carrière de Shakespeare, en preuve de son talent pour remanier des scénarios anciens.

François-Victor Hugo donne un texte plus complet dans la biographie de Robert Greene par laquelle commence son Introduction au tome XIII La Patrie III: « ... car il y a un corbeau paré de nos plumes, un parvenu qui, avec un coeur de tigre caché sous la peau d'un comédien se croit aussi capable d'enfler un vers blanc que le meilleur d'entre vous, et qui en sa qualité de parfait Johannes factotum, s'imagine être le seul SHAKE-SCENE du pays. » (p. 11 et suivantes qui décryptent le texte et donnent la phrase en anglais citée par Hugo.)

 

L’ouvrage Groats-Worth of witte [Un liard de sagesse pour un million de repentirs] est une petite brochure narrative et morale qui ne doit sa précaire survie qu’à la présence de ce passage. Shakespeare et Marlowe, explique François-Victor Hugo, portèrent plainte contre l'éditeur, Robert Greene n'étant plus. Il fit amende honorable, envers Shakespeare du moins car il s'en prenait aussi, et plus gravement, à d'autres confrères.